Le Hall du Roi de la Montagne
2502 CI
WDF130 p. 18-23 par Phil Kelly et Matthew Ward
Divers extraits du journal de bord de Reuben Khyte, célèbre explorateur puis Maîtrefeu de la tribu du Poing Coléreux.Le 21 de Sigmarzeit de l'an 2502 de notre Seigneur Sigmar
Sigmar
soit loué, il s'en est fallu de peu ! Ces gobelins des
collines peuvent être aussi vicieux que des rats
d'égouts quand ils sont en nombre, surtout s'il y a de l'or
à la clé et aucun ogre en vue, ce qui était ici
le cas. J'ai une certaine aversion pour les mercenaires qui
s'éclipsent pour aller se taper sur la tête dans des
rituels primitifs à la moindre dispute, surtout quand on a
justement besoin d'eux. Leur stupidité a coûté la
vie à plusieurs de mes hommes, mais je ne peux que contenir ma
colère, car la laisser éclater à l'encontre
d'une brute de trois mètres qui n'aurait aucun mal à
trouver un autre employeur ne pourrait m'attirer que des ennuis. Me
voilà donc forcé de faire profil bas et de ravaler ma
rage.
Le sol autour de la caravane est jonché de cadavres désarticulés : les gnoblars qui nous ont attaqués après le coucher du soleil, lorsque nos gardes du corps se sont absentés pour régler leur petit différend. À peine ces derniers s'étaient-ils éloignés qu'une soixantaine de ces vermines ont surgi des failles et des fissures de la roche dans l'idée de nous dérober nos biens pour les ajouter à ceux de leur propre caravane, et ainsi entretenir leur ersatz de commerce basé sur le troc et la rapine. Rétrospectivement, je trouve l'enchaînement de ces évènements suspect, cependant je doute fortement que nos alliés à l'intellect limité puissent coordonner le moindre plan avec des gnoblars.
Malgré tour, la caravane n'était pas sans protection, et Frederich et ses hommes ont rapidement organisé une défense efficace en réponse à cette embuscade. Les gnoblars nous ont attaqués en vagues successives, griffant, mordant et agitant toutes sortes d'armes improvisées, pour fuir la queue entre les jambes dès qu'ils subissaient quelques pertes. Cela s'est avéré de fait être une diversion, car pendant ce temps, d'autres de leurs congénères ont grimpé de l'autre côté de la caravane pour dérober tout ce qu'ils pouvaient. Heureusement pour eux, ils n'ont pas eu le temps d'essayer de pénétrer le chariot du cuistot, car c'était là que se trouvait Ergo, et Sigmar sait qu'il est imprudent de vouloir voler de la nourriture à un halfing... J'aurais bien libéré le croc de sabres de nos mercenaires, mais je craignais qu'il se jette sur moi au lieu de pourchasser les gnoblars. En désespoir de cause, je me suis retranché sur le tout d'un chariot pour user au mieux de mon pistolet.
Comme on peut s'en douter, un gnoblar n'est pas de taille contre un soldat impérial, et nous les avons finalement repoussés. Ceci dit, plusieurs hommes souffrent de contusions et de bosses, et certains ont même été assommés par les projectiles divers et variés que ces petites pestes nous lançaient sans discontinuer. Après l'attaque, nous avons pu trouver, entre autres, un crâne de chat lesté avec une pierre, un fer à cheval aiguisé, et même un presse-papier gravé d'une fleur de lys que je soupçonne d'avoir appartenu à un diplomate bretonnien.
Le plus surprenant a été l'apparition au cours de l'attaque d'un de ces énormes rhinox, tirant derrière lui un assemblage précaire de bois et de ferraille. Ce dernier était doté d'un bras articulé qui s'est détendu dans un bruit impressionnant, envoyant dans les airs une volée de projectiles. Lorsqu'ils sont tombés à terre, je me suis aperçu qu'il s'agissait d'armes : épées, haches, lances et même des pièces d'armure ! Le premier tir a atterrit trop court, mais nous risquions de nous retrouver sous une pluie d'armes rouillées si la seconde salve faisait mouche. J'ai immédiatement ordonné que l'on détache le canon afin de le mettre en batterie. La plupart des hommes étaient coincés au milieu d'une marée grouillante de vermines griffues, mais certains sont parvenus malgré tout à détacher la pièce, pas assez rapidement cependant...
Une autre volée nous a atteint de plein fouet. J'ai vu une épée traverser de part en part le tout du chariot où j'étais perché avant de terminer sa course fiché dans un fromage. Une autre s'est plantée dans la gorge de Josiah tandis qu'il s'avançait pour décapiter un gnoblar de plus. Une pointe de lance est venue trépanée ce pauvre Carssen, transperçant son casque comme du beurre. Tobias a été assommé par une hachette percutant son front, fort heureusement du côté de la cognée : eût-ce été du côté de la lame, sa tête aurait été fendue en deux ! Le reste des projectiles s'est écrasé avec fracas sur les rochers au moment même où le canon était prêt à faire feu.
Je rends grâce à l’œil de lynx d'Olfric qui nous a épargné une nouvelle volée de fer rouillé, car son boulet a littéralement disloqué l'engin des gnoblars et jeté la confusion au milieu de la horde de petits peaux-vertes qui s'agitait autour de la caravane. Voyant leur machine détruite, les survivants se sont carapatés piteusement. Je suis sûr qu'à leur retour, les ogres ne feront pas le moins du monde attention aux cadavres de gnoblars qui jonchent le sol : quels dégâts peuvent bien faire une bande de gobelins des collines chapardeurs ?
Pour ma part, je crois que Josiah et Carssen connaissaient la réponse...
Le 22 de Sommerzeit
Ces pentes sont trop escarpées. Il fait trop froid. La nourriture va bientôt manquer. La faune est trop hostile. Et nos ogres sont trop bas du front pour s'en soucier...
Je vais me coucher avant d’attraper des gelures aux doigts.
Le 27 de Sommerzeit
Par les dieux, ce voyage est exténuant ! La route est si pentue que tous les objets glissent au fond des chariots. J'ai eu une consolation mesquine ce matin lorsque nous sommes tombés sur le cadavre d'un gnoblar, probablement l'un de ceux qui nous ont attaqués il y a quelques jours. Il avait été écrasé sous le poids d'un coffre rempli d'or (ou plutôt de pièces de plomb dorées, un vieux truc d'explorateurs) alors qu'il essayait de l'ouvrir. Telle est la rançon de l'avarice...Il semble que l'air lui-même est notre ennemi. Chaque inspiration est une souffrance, et j'ai l'impression d'étouffer quand bien même je respire à pleins poumons. L'air pur de l'Empire me manque. Signe qui ne trompe pas, Ergo est pour une fois d'accord avec moi. Son Moot natal lui manque aussi, le pauvre.
Le seul point positif que je puisse trouver est la vue spectaculaire qui s'offre à nous. Nous pouvons plonger le regard au fond de la vallée et y apercevoir le serpent bleu d'une rivière qui ondule, séparant le territoire de la tribu du Poing Coléreux où nous sommes actuellement, de celle des Peaux de Fer, à la réputation terrifiante. Leur Tyran (c'est le nom donné aux chefs des tribus, un terme on ne peut plus approprié) part au combat juché sur une bête mécanique monstrueuse, c'est du moins ce qu'on m'a affirmé. Reste à savoir quel ogre possède les connaissances nécessaires pour créer une telle abomination...
Le 28 de Sommerzeit
Il nous est arrivé aujourd'hui quelque chose de singulier. Depuis quelques jours, nous évoluons dans une couche de neige superficielle, et nous avons eu besoin de plus en plus souvent de nous arrêter pour dégager une roue coincée dans une ornière, ou enlever des éboulis qui encombraient le chemin. Par chance, nos ogres sont accoutumés à ce genre de tracas et s'en chargent efficacement.
Cependant, le dernier obstacle que nous avons rencontré se trouvait non loin de l'entrée d'une grotte. Celle-ci était constellée de grandes stalactites des glace, tandis que des ossements étaient éparpillés au sol. J'ai eu une envie pressante de quitter les lieux lorsque j'ai remarqué que la neige, pourtant tombée quelques heures plus tôt, ne les avait pas recouverts. Le tas de roche qui nous barrait le passage semblait avoir été créé délibérément, et il a fallu beaucoup de temps à Thrug et à ses congénères pour en venir à bout. A un moment donné, l'un des ogres a poussé un beuglement d'effort en soulevant une pierre particulièrement imposante, auquel a fait écho un rugissement titanesque provenant des entrailles de la caverne.
Mon cœur a fait un bond quand j'ai vu une chose ressemblant à un ours (tout au moins s'en approchant autant qu'un loup d'un caniche) émerger de la grotte. Elle s'est précipité sur nous, ses pattes énormes envoyant des gerbes de neige en tous sens. Sa gueule était grande ouverte et de grands filets de bave en coulaient. Nous étions faits comme des rats, acculés à l'à-pic derrière nous, les chariots bloquant toute retraire.
J'ai mis quelques instants à réaliser qu'en fait, ce n'était pas nous qui étions pris au piège. Thrug a lâché son croc de sabre, et l'animal s'est rué sur l'ours en un éclair. Celui-ci s'est cabré et a donné un coup de griffes qui aurait coupé le félin en deux s'il ne l'avait pas esquivé. Les canines de ce dernier ont alors profondément entaillé le ventre de l'ours, provoquant un geyser de sang. L'ours a bondi en arrière avec une agilité surprenante de la part d'un animal aussi gigantesque. Le croc de sabre en a profité pour sauter sur son dos, laissant au passage de grandes traces sanglantes dans son flanc avec ses griffes, avant de planter ses crocs dans son encolure pour tenter de le mettre à terre, sans succès. L'ours s'est démené violemment, envoyant le croc de sable s'écraser dans la neige avant de se redresser la gueule écumante.
Il y a eu alors un claquement sec, et une lance barbelée s'est fichée dans la tête de la bête, son extrémité dépassant horriblement de sa mâchoire supérieure. Ce harpon était solidement fixé à une corde et c'est à cet instant que j'ai vu son propriétaire, juché sur un rocher en surplomb. La silhouette a tiré à une corde et le mouvement, combiné à celui de l'ours se cabrant, a fait basculer ce dernier ce dernier en arrière. A peine avait-il touché terre qu'un javelot à la hampe aussi grosse que le tronc d'un jeune chêne s'enfonçait dans son ventre, puis un autre, et un troisième. Lentement, l'ours a essayé de se relever, et pendant une seconde j'ai cru qu'il y parviendrait pour se jeter de nouveau sur nous et nous dévorer ; mais il a émis à la place un gargouillis infâme en répandant son sang sur la neige, puis a rendu son dernier soupir.
L'énorme guerrier couvert de fourrures qui avait tué l'animal est descendu de son perchoir et a dévalé la pente. Les stalactites se sont brisées lorsqu'il a sauté les derniers mètres qui nous séparaient de lui et a atterri lourdement au sol. Thrugg a rugi avant de s'avancer vers lui. J'ai pris ma flasque qui pendant à ma ceinture et me suis préparé à un nouveau choc de titans mais alors qu'ils approchait, Thrug a ouvert amicalement les bras et les deux ogres se sont donnés une franche accolade ! Le croc de sabre a couru jusqu'au nouvel arrivant et lui a léché affectueusement la main. J'ai compris qu'il était de fait le véritable maître du félin et qu'il avait traqué l'ours toute la semaine nous utilisant comme appât pour l'attirer hors de sa tanière. Bien que je n'aie rien osé dire, je n'ai guère apprécié de jouer le rôle de l'hameçon...
Le 29 de Sommerzeit
Le nouveau venu se nomme Jhared (un nom qu'il a adopté en l'honneur d'un chasseur ogre célèbre). Il nous a prévenu que nous nous aventurions trop loin dans le territoire de la tribu du Poing Coléreux. Il est taciturne et m'a complètement ignoré même lorsque je lui ai posé des questions en personne. Je suppose que quelqu'un qui voyage avec des ogres ne doit pas s'attendre à beaucoup de conversation...
De toute façon, il est trop tard pour faire demi-tour.
Le 30 de Sommerzeit
Beaucoup d'hommes courageux sont morts aujourd'hui. Nous sommes de nouveau tombés dans une embuscade, cette fois tendue par des ogres. Je peux vous garantir que cela n'a rien à voire avec des gnoblars. Nous avons vue une grosse douzaine d'ogres venir vers nous. Cela ne nous a pas inquiétés outre mesure, car Jhared avait envoyé un de ses gnoblars pour informer la tribu que nous traversions ses terres. Nous pensions donc que ce groupe venait nous accueillir pour nous souhaiter bienvenu, ou qu'il voulait tout simplement troquer avec nous. Rien n'était plus loin de la vérité.
Alors qu'ils se rapprochaient, Thrug les a salués, bien que ç'ait été pour moi plus un grognement sonore qu'autre chose. Il a allumé une sorte de cigare puant, probablement en guise de célébration. Son salut ne lui a pas été rendu. Les ogres s'approchaient calmement mais malgré tout, un frisson irrépressible m'a parcouru le dos. Ils ne disaient rien et se contentaient de marcher vers nous. Ils étaient vraiment énormes, surtout la brute obèse qui se tenait au centre, un immense tas de graisse et de muscles qui portait une chemise de mailles et un casque effrayant. Lorsqu'il a été suffisamment proche, j'ai pu voir à travers sa visière deux yeux au regard mauvais. Quelque chose dans sa démarche me mettait terriblement mal à l'aise.
A cet instant, mes nerfs ont lâché et j'ai donné l'ordre aux hommes qui me restaient de se préparer à défendre la caravane. Le canon a été détaché et les ogres se sont alors mis à courir en resserrant leurs rangs, presque au point d'en arriver à se marcher les uns sur les autres. Ils formaient un mur d'acier et de muscles dont l'élan aurait pu abattre des murailles. J'ai fait feu de mon pistolet sur l'un d'entre eux, mais cela n'a semblé que le mettre encore plus en colère.
La bouche desséchée, j'ai attendu jusqu'à la dernière seconde avant de me jeter depuis la caravane par-dessus les têtes de ces brutes, parvenant miraculeusement à les éviter. Je pense que la peur m'a donné des ailes, et je n'ai aucune honte à dire qu'elle m'avait entièrement submergé. Un bruit de bois disloqué a annoncé la destruction du chariot de tête et lors que je touchais le sol, nos propres mercenaires ogres ont riposté et tout à basculé dans le chaos.
J'ai essayé tant bien que mal de m'éloigner sans me faire piétiner ni repérer. J'ai vu un ogre au poitrail aussi large que celui d'un bœuf abattre son cimeterre à deux mains sur le chariot du cuistot, le fendant en deux et envoyant des morceaux de bois voler en tous sens. Un autre a soulevé de terre un cheval qui hennissait de terreur avant de le projeter sur Getsev et Ilfric, Morr ait leurs âmes... Une de ces brutes m'a frôlé alors qu'elle poursuivait Ergo. Le halfeling hurlais, mais Thrug s'interposa et enfonça son poing d'acier dans la gorge du poursuivant d'un coup si puissant qu'il le souleva de terre.
Ulisse, le duelliste tiléen et vieux camarade de Frederico a sauté prestement sur l'épave d'un chariot avant de porter une estocade de sa rapière en plein dans l'oreille d'un ogre. Celui-ci a d'abord paru ne pas en être gêné, mais Ulisse a forcé de tout son poids sur la garde et enfoncé son arme dans la tête de son adversaire, jusqu'à la traverser de part en part. La brute s'est écroulé dans un fracas de tonnerre.
Le combat a continué de plus belle et rapidement la neige de la route a presque entièrement été recouverte de sanf. J'ai pour ma part tenté de me cacher, et même de m'enfouir sous la neige tant le carnage était horrible. Nos Mangeurs d'Hommes se battaient à plus de deux contre un. L'un d'eux tenait en respect trois adversaires. Il maniait une grande épée courbe de la taille d'un homme, mais la finesse de la facture laissait supposer qu'elle n'était pas l’œuvre d'un ogre. C'est alors que j'ai vu le chef du groupe qui nous attaquait.
Il avait été désarmé par un coup chanceux. Je l'ai vu se saisir du timon bardé de fer d'une des caravanes et l'arracher d'une seule main. Il s'est ensuite lancé dans une série de grands moulinets et a jeté au sol deux de nos mercenaires avant de donner un coup de pied si puissant a un troisième qu'il lui a déboîté la jambe. J'ai cru un instant que Grutsk, le lieutenant de Thrug, nous avait trahis et pillait notre caravane, car je l'ai vu fouiller dans un des chariots. Il en a sorti un grand tube métallique qu'il a immédiatement envoyé à Thrug. Celui-ci l'a attrapé et l'a pointé vers la brute qui se frayait un passage vers lui à travers la mêlée. Tout d'abord interloqué, j'ai compris que ce n'était pas un cigare que Thrug serrait entre ses dents, mais un boutefeu. Il a baissé la tête afin que ce dernier entre en contact avec la mèche du canon que lui avait fait passer Grutsk et une explosion assourdissante a retentir. La tête du chef des ogres a littéralement explosé en projetant des litres de sang et des esquilles d'os. Le corps décapité a titubé quelques secondes avant de tomber à genoux et de s'affaler de tout son long. La mort de leur chef a fait flancher la résolution des autres ogres et ils se sont enfuis sous les quolibets des Mangeurs d'Hommes.
Nous nous en sommes sortis, mais sans la caravane, sans provisions et sans véritable influence sur les brutes que j'ai engagées, je me demande combien de temps encore nous allons survivre...
LE SCENARIO
Quelques jours après l'attaque aux Monts des Ours, la caravane de Reuben Khyte est sur le point d'atteindre sa destination au bout de ce tronçon de la Route de l'Ivoire : le hall d'Oleg Mange-ogres. Ce Tyran belliqueux a sous ses ordres une véritable horde d'ogres, et protège sont domaine depuis de nombreuses années. Cependant, sa fortune et sa réussite ont fait des envieux, et bien que sa force n'ait pas diminué malgré son âge avancé (les ogres assez fous pour le défier finissent invariablement dans son estomac), son bras droit Brulugh le Flatulent a échafaudé un plan pour détrôner son maître. Il compte tendre une embuscade à l'une des caravanes placées sous la protection d'Oleg et ainsi flétrir sa réputation afin de rallier à sa cause suffisamment de partisans pour devenir calife à la place du calife... C'est pour cela qu'un jour, alors que la caravane de Reuben Khyte se trouve non loin du Hall du Tyran, elle est soudain attaquée par une bande d'ogres surgissant des pentes enneigées.
Présentation : L'attaquant a tendu une embuscade à une caravane pour lui dérober ce qu'elle transporte. Comme on peut s'en douter, le défenseur n'est pas disposé à le laisser faire et se prépare à repousser l'agresseur.
Armées : Les deux armées sont choisies normalement dans leur liste respective avec les exceptions suivantes : l'attaquant ne peut avoir qu'une seule machine de guerre, et le défenseur aucune (il n'a pas le temps de les déployer).
Champ de bataille : La caravane suit la route escarpée en direction du hall d'Oleg Mange-ogres. Les deux côtés de la route sont semés d'arbres enneigés, de rochers, de failles, le tout offrant un paysage morne et accidenté. Laissez cependant suffisamment d'espace entre les éléments de décor afin de pouvoir manœuvrer.
Déploiement
Les participants décident qui jour le rôle de
l'attaquant et du défenseur. Vous pouvez également
laisser faire le hasard.
Le défenseur divise sa force en deux groupes. Chacun doit
faire au minimum un tiers de la valeur totale de l'armée.
L'attaquant déploie ses éclaireurs (y compris ses
tunneliers, etc.) dans sa zone de déploiement.
L'attaquant choisit un groupe de l'armée du défenseur.
Le défenseur le déploie alors dans sa zone de
déploiement.
Qui joue en premier ? L'attaquant joue en premier.
Durée de la partie : Six tours
Conditions de victoire :
Les deux joueurs marquent des Points de Victoire normalement. De plus, chaque unité du défenseur qui termine la partie dans la zone de déploiement de l'attaquant apporte au défenseur un nombre de Points de Victoire égal à sa valeur. Si l'unité a été réduite à moins de la moitié de ses effectifs initiaux, elle ne rapporte que la moitié des Points de Victoire.
Règles spéciales :
Seule une partie de l'armée du défenseur est déployée au début de la partie. Elle représente la tête de la caravane entrant dans la zone où est tendue l'embuscade. Au début du second tour du défenseur, celui-ci effectue un jet pour voir si la queue de la caravane arrive. Lancez un dé pour chaque unité qui n'a pas été déployée. Sur un résultat de 4+, l'unité arrive. Si elle n'arrive pas, relancez lors des tours suivants en ajoutant +1 au résultat pour chaque tour après le second (donc +1 au troisième tour, +2 au quatrième, etc.). Les unités qui arrivent ainsi en jeu peuvent entrer n'importe où par le bord de la zone de déploiement du défenseur, comme si elles avaient poursuivi un ennemi en fuite lors du tour précédent (voir carte).
Pour représenter la difficulté de coordonner les troupes lors d'une embuscade, toutes les unités de l'attaquant subissent un malus de -1 à leur Commandement, sauf si un personnage ami se trouve à moins de 6ps.