LA BATAILLE DU TOMBEAU DE GRIMDAL

WD153 p.40 et suivantes
Bill King et Nigel Stillman
Traduction Thomas, Alexis et Regis

Comme dans les légendaires sagas, les nains sont toujours prêts à lancer une expédition héroïque et à quitter l’une de leurs dernières forteresses pour partir à la recherche d’armes runiques ancestrales. Ici, le trésor se trouvait en Bretonnie mais moults trésors de ce genre sont aujourd’hui encore dispersés (mais pas oubliés) dans les forêts de l’Empire, les terres sauvages de Kislev, les Désolations du Chaos, les terres contrôlées par les peaux-vertes ou dans les contrées les plus lointaines du monde Connu. Partout où les nains cherchent leurs trésors perdus, ils sont confrontés à ceux qui convoitent ces armes runiques pour leurs propres fins. [...]

Difficile de dater ces évènements. Ils sont relativement récents puisque le marteau runique est perdu depuis plusieurs millénaires (cinq ?). De même, le roi Brand de Karaz-a-Karak n'est pas connu.

La bataille a été jouée avec WFB3 et les règles des runes naines du White Dwarf 153.

 

La Saga de Grimdal raconte que le Grand Marteau de Fureur fut forgé par Skalf Marteau-Noir [créateur notamment du marteau de Sigmar] durant l’âge des Errances, bien avant la création de l’empire nain. Il fut offert à Grimdal Taillerune par le Roi Brand de Karaz-a-Karak, lors de son départ pour les lointaines contrées occidentales en quête de richesses. Grimdal s’aventura dans les étendues sauvages et boisées qui couvraient alors ce qui allait plus tard devenir le royaume de Bretonnie, et ne revint jamais.

Des milliers d’années plus tard, un marchand nain revint à Karaz-a-Karak après une tournée des ports commerciaux Bretonniens. Il rapporta avec lui une carte tracée par les Elfes Sylvains sur un ancien parchemin, qui marquait la localisation d’antiques lieux dans les régions attenantes à la forêt de Loren. La carte fut acquise par la Guilde des Maîtres des Runes de Karaz. Un énorme tertre, couvert de rochers massifs était marqué sur la carte, accompagné de la mention "Tumulus de Grimdal". Kazgar le Sans-Peur, un Maître des Runes et un guerrier de renom, vit dans ce lieu la sépulture de Grimdal Taillerune. Il décida de monter une expédition visant à récupérer le Grand Marteau de Fureur, dont Kazgar conclut qu’il aurait sans aucun doute été enterré avec Grimdal.

L’expédition fut approuvée par le roi de Karaz[-a-Karak] et il fut décidé d’envoyer deux autres champions et un détachement de troupes naines pour assister Kazgar. Le choix se porta sur Helgrind le Hachoir et Thord Mâche-Troll, un célèbre Tueur de Trolls. Tous deux s’étaient taillés une réputation douteuse de part leur brutalité extrême, aussi le roi ne fut pas fâché de les voir quitter son royaume ! Il fut également convenu, contre l’avis du roi, d’inclure un prêtre de Valaya qui s’était porté volontaire pour joindre l’expédition et purifier la tombe de Grimdal. Il souhaitait même récupérer ses restes afin de les enterrer avec ceux de ses ancêtres. Garag le Dévôt était son nom.

Le petit groupe décida de se frayer un chemin à travers les montagnes avant de descendre dans les terres de Bretonnie discrètement, pour éviter d’alerter les Bretonniens et, à plus forte raison, les Elfes Sylvains. Une discrétion absolue serait de mise. Pour ce faire, Kazgar engagea deux mercenaires Kislévites pour lui servir d’éclaireurs. Des années auparavant, lorsqu’ils étaient à la solde de l’Empire, ces deux spadassins avaient mené des raids en Bretonnie et connaissaient les sentiers secrets menant vers l’Ouest. Ces deux crapules étaient surnommés La Balafre et Le Borgne.

Trois groupes de guerriers les accompagnaient. Une unité de Marteliers, menée par Kazgar et accompagnée par Garag le Dévot, ouvrait la marche. Avant leur départ, Kazgar s’équipa d’une arme runique appropriée à sa mission issue de son reliquaire : un marteau portant des runes de bannissement capables de réduire en poussière n’importe quel squelette et de bannir les spectres, ainsi qu’une fameuse "rune de Trygg" qui sonnerait la fin de tout Troll terré dans l’obscurité de la chambre funéraire. Garag le Dévot emporta la Bannière Runique du Temple de Valaya de Karaz-a-Karak, qui les protégerait contre toute sorcellerie maléfique qui se trouvant sur leur chemin.

Le deuxième groupe était constitué d’une bande de Tueurs de Trolls menée par Thord Mâche-Troll. Leur rôle était de se frayer un chemin dans le tumulus. Si le tumulus était habité par des Trolls ou d’autres monstres du même genre, les Tueurs étaient sans conteste les plus à même de les en déloger.

Le troisième groupe était constitué de Nains appartenant au clan de Grimdal. Ils s’étaient tous portés volontaires pour partir à la recherche de leur ancêtre et, menés par Helgrind, ils constitueraient l’arrière-garde de l’expédition.

Après une longue marche de plusieurs semaines, l’expédition attint la Bretonnie mais, après leur première nuit aux abords de la Loren, les Nains découvrirent au petit matin que La Balafre, leur éclaireur kislévite, avait disparu.

La veille, La Balafre s’était violemment disputé avec son compère Le Borgne lors d’une querelle avinée. La Balafre avait alors chevauché jusqu’à un château des environs, appartenant à un certain Baron Flaubert Bonsanté, plus connu dans la région comme la Bête Malfaisante de Bretonnie. À la suite d’une rencontre avec un dragon lors de sa tendre enfance, le Baron soufrait de violentes sautes d’humeur, causées par l’un des crocs de la bête qui avait fini logé dans son crâne. La Balafre parvint à obtenir une audience auprès du Baron et se mit en devoir de trahir l’expédition naine en échange d’une poignée de pièces d’or.

Le Baron écouta La Balafre avec attention, en particulier la partie de son histoire concernant la localisation supposée du Grand Marteau de Fureur. La Balafre dépensa la majorité de sa nouvelle fortune dans la taverne du village, où les hommes de main du Baron le retrouvèrent, avant de le jeter dans les chenils pour être dévoré par les mâtins du châtelain. Pendant ce temps le Baron était fort occupé à monter sa propre expédition, recrutant parmi les chevaliers et les écuyers (tous plus mal famés et grossiers les uns que les autres), qui séjournaient en son fief à l’occasion d’un tournoi organisé en l’honneur de sa fille, Héléna la Corneille. Comme Héléna se trouvait être une ensorceleuse de talent, le Baron décida de l’inclure à son expédition, et offrit sa main au chevalier qui lui rapporterait le Marteau de Fureur.

Le Baron, accompagné d’Héléna, chevauchait à la tête d’une bande de chevaliers, sans terres et indisciplinés tous autant qu’ils étaient. Son intention était de fondre sur les Nains et de les massacrer au moment où ils quittaient le tumulus avec le Marteau. Les chevaliers montés seraient soutenus par une bande de chevaliers à pied, menés par Bertrand Casséconque, dont les rangs serrés seraient fort utiles lors des corps à corps exigés pour vaincre une solide force naine. Enfin, le Baron recruta un escadron d’écuyers montés, les Chasseurs de la Mort menés par Reynard Lance-à-sangliers, qui se chargeraient de couper la retraite des nains. Il ne fut pas difficile de trouver un éclaireur elfe sylvain, nommé Fingol Les-deux-plumes, acceptant de traquer la pataude expédition Naine contre une poignée de pièces d’or.

L’après-midi tirait sur sa fin lorsque les Nains arrivèrent à proximité du tumulus. Ils ne se doutaient pas que les forces du Baron resserraient déjà leur étau. Tandis que le soleil couchant étirait les ombres créées par les menhirs et les cromlechs disséminés dans la clairière, les Bretonniens s’avançaient sur le versant caché du tumulus, attendant le moment propice pour lancer leur attaque.

Au même instant, les horreurs sans nom qui reposaient à l’intérieur du tombeau depuis des milliers d’années s’éveillaient lentement.

LES ARMÉES
L'expédition naine de Kazgar (1122pts)

L'expédition naine

Les bretonniens du baron Flaubert Bonsanté (1023pts)

L'armée bretonnienne

Les occupants du tertre (225pts)

Afin de récupérer le Marteau, les Nains doivent non seulement se défaire des Bretonniens mais également des occupants du tertre. Ces derniers sont représentés par 10 Squelettes et un Troll pour un total de 225 points d’armée ajoutés à la force Bretonienne.

Champion squelette
Arme de base, bouclier
10 Squelettes : arme de base, bouclier

Troll : arme de base

Le Marteau de Fureur (125pts)

Arme à deux mains : Rune de Skalf [Marteau Noir], Rune de Chance, Rune Tranchante

Les occupants du tertre
LE CHAMP DE BATAILLE

Des bois touffus et de petites collines entourent une vaste clairière occupée par le tertre funéraire de Grimdal, ainsi que divers cromlechs mégalithiques et autres cercles de pierres érigés par les ancêtres des Bretonniens. Le tumulus de Grimdal est difficile à manquer : il est gigantesque et les maçonneries qui encadrent l’entrée sont couvertes d’inscription runiques à moitié érodées. Les Nains qui accompagnaient Grimdal dans son expédition ont apparemment réutilisé un tertre plus ancien pour ériger la dernière demeure de leur chef.

Un groupe de Squelettes et un Troll rôdent dans les salles enfouies sous le tertre. Bien avant que Grimdal soit enterré dans le tombeau, les Squelettes (de leur vivant des ancêtres de la civilisation Bretonienne actuelle) avaient combattu et péri dans cet endroit. Le Troll des Cavernes n’y pénétra que bien des siècles plus tard, et décida que la tombe humide et obscure constituerait une parfaite demeure. Les Squelettes et le Troll attaqueront quiconque pénètre dans le tertre. Les Nains et les fantassins Bretonniens peuvent entrer dans la tombe mais les unités montées seraient forcées de mettre pied à terre pour faire de même. A l’intérieur se trouve une vaste antichambre, assez grande pour accueillir un régiment de Nains, menant à une chambre funéraire légèrement plus petite.

Règles spéciales

Les Nains arrivent sur le champ de bataille à travers la forêt sur le bord Sud de la table. Ils jouent en premier. Les Bretonniens entrent en jeu sur le bord Nord de la table, cachés derrière la ligne de crête des collines environnantes. Ils jouent en second.

Le Marteau de Fureur ne peut être récupéré tant que les Squelettes et le Troll n’ont pas été tués ou expulsés du tumulus. Si les Squelettes sont repoussés à l’extérieur du tumulus, la lumière les fait tomber en poussière et ils sont retirés de la partie. Si le Troll fuit, il quitte le tombeau et part en quête d’une autre caverne où se terrer.

Le Marteau peut être ramassé par n’importe quel personnage présent dans la tombe une fois que les Squelettes et le Troll ont été éliminés. Seul un personnage peut soulever le Marteau, qui peut être récupéré par un autre personnage s’il parvient à tuer le porteur actuel. Le Marteau ne peut pas être ramassé par des figurines de troupes, et il n’est pas lâché si son porteur prend la fuite ou est victime d’un sort.

L’éclaireur Elfe, le Kislévite et le Troll se déplacent et combattent comme des figurines indépendantes.

Si Garag le Dévot pénètre dans la tombe une fois que les Squelettes et le Troll ont été tués ou chassés, il est considéré comme ayant récupéré les ossements et les restes de Grimdal, qu’il emportera avec lui dans un sac en cuir. Comme ils appartiennent à un puissant ancêtre, les ossements ont des propriétés magiques. Toute unité Naine accompagnée par Garag et les ossements peut relancer tous ses tests de moral et de panique. L’unité ajoute également +1 à tous ses jets pour toucher.

LES CONDITIONS DE VICTOIRE

Les conditions de victoire sont très simples : le camp qui parvient à quitter la table avec le Marteau de Fureur remporte la partie.

Les Nains

Les Nains gagnent la partie s’ils parviennent à quitter la table avec le Marteau par le bord Sud, où ils disparaissent sous le couvert de la forêt avant de retourner à Karaz-a-Karak. Au moins un personnage Nain doit survivre afin de remporter la victoire.

Les Bretonniens

Les Bretonniens gagnent la partie s’ils parviennent à quitter la table par le bord Nord avec le Marteau, qu’ils rapporteront alors au château du Baron. Le Baron ou sa fille et au moins 1 chevalier doivent survivre afin de remporter la victoire.

Si aucun camp ne parvient à accomplir ses objectifs, la partie se solde par une égalité.

Ceci n’est pas seulement une histoire. Ceci est le récit véridique d’événements qui se sont réellement déroulés sur la table au cours d’une partie de Warhammer Battle disputée au studio Games Workshop. Nous avons choisi de conter cette histoire dans le style héroïque qui convient à une rencontre de légende telle que celle-ci, en décrivant les événements tels qu’ils furent vécus par les Nains et les Bretonniens présents sur le champ de bataille. Nous laisserons le lecteur deviner quels furent les bons et les mauvais jets de dés !

Carte 1. Tandis qu’ils pénètrent dans la clairière, les Nains ne se doutent pas que les forces du Baron sont positionnées hors de vue, derrière les collines.

LA BATAILLE

Après plusieurs semaines de voyage depuis Karaz-a-Karak, les Nains étaient enfin à portée de leur objectif : le Tumulus de Grimdal. Ils avaient levé le camp le matin et découvert que La Balafre avait disparu. Le Borgne prévint Kazgar qu’une trahison était fort possible, mais Kazgar et les Nains décidèrent d’aller de l’avant. Ils n’allaient pas renoncer alors si près de leur objectif. Plusieurs Nains avaient déjà péri lors de la traversée des hauts cols, ou happés par les gouffres des Montagnes Grises. Pour les Nains, il n’était pas question de faire demi-tour.

L’après-midi était bien avancée lorsque les Nains, guidés par Le Borgne, émergèrent des bois touffus et pénétrèrent dans une vaste clairière, baignée de lumière en son centre et entourée de tous côtés par de petites collines boisées. Des monticules, des cromlechs et un majestueux cercle de pierres étaient visibles, ça et là, sur la plaine. Entre les rochers poussaient de petits arbres rabougris, brûlés par la foudre. L’endroit était lugubre, dénué du chant des oiseaux ou des bruits discrets d’animaux forestiers, seul le cri plaintif d’un rapace se faisait entendre. Un énorme tertre funéraire dans lequel s’ouvrait une entrée flanquée de pesants rochers dominait la clairière : le Tumulus de Grimdal.

Le Borgne indiqua à Kazgar que le silence lugubre était un mauvais présage. Sorcellerie, peut-être ? Kazgar, en bon Nain, était sceptique. Il ordonna au Borgne de partir en reconnaissance, et garder l’œil ouvert pour des menaces plus tangibles, comme des Elfes ou des Humains. Le Borgne talonna son poney et se fraya un chemin au petit trot à travers les hautes herbes en direction du tertre.

Le Baron Bonsanté, La Bête Malfaisante de Bretonnie, avait aperçu les reflets qui jouaient sur les armures naines depuis son point d’observation, situé dans une petite rigole qui entaillait la crête surplombant la plaine aride. Il fit un signe à Deux-Plumes, qui se précipita vers le cercle de pierres et prit position dans l’ombre des hautes pierres dressées.

Les Nains ne remarquèrent rien de cela, mais ils virent soudainement La Balafre s’avachir sur sa monture, une flèche elfique fichée dans le cou. Il chuta et fut traîné sur quelques mètres, le pied coincé dans l’étrier. Les Nains assistèrent, impuissants, à la scène lorsque l’un d’eux pointa soudain son marteau en direction de la crête en criant « Là bas ! Regardez ! » Soudainement, la crête était recouverte de cavaliers et du bruissement de leurs fanions dans la brise.

Kazgar fit signe à ses compagnons de se mettre en marche et se dirigea résolument vers le grand tertre, la colonne de Nains sur ses talons. D’un geste, il ordonna aux Guerriers Nains de se séparer de la colonne et de retenir l’assaut imminent aussi longtemps que possible, tandis que le reste des Nains se précipitait en direction du tertre. Sur les hauteurs, les Chevaliers Bretonniens se mirent en branle, descendant lentement le flanc de la colline. Le Baron releva la visière de son grand heaume et hurla « Personne ne bouge tant que je n’ai pas donné l’ordre ! » Enfermés dans leurs heaumes sinistres, à moitié sourds et à moitié saouls, et désormais excités à l’idée d’embrocher des Nains sur la plaine, les chevaliers ignorèrent le Baron et jouèrent des coudes de plus belle. Les Bretonniens se mirent en branle et, bien entendu, là où les chevaliers allaient, les roturiers se devaient de les suivre. Le cliquètement de leur harnais se mêla à celui de leur armure brisa le silence. Le Baron jura. « C’est trop tôt, bande d’imbéciles, » cria-t-il, rabaissant sèchement la visière de son heaume et éperonnant sa monture pour se frayer vers le front de la troupe. Si ses nombreuses campagnes militaires lui avaient appris une chose, c’est que les Chevaliers Bretonniens étaient quasiment impossibles à contrôler.

Le tertre semblait désespérément lointain, en particulier pour des Nains en cotte de maille courant à travers les hautes herbes, encombrés par leur bouclier et leurs lourds marteaux et haches à deux mains. Tandis qu’ils peinaient à se frayer un chemin, deux d’entre eux s’écroulèrent, une flèche elfique plantée dans le dos. Les cavaliers gagnaient du terrain de minute en minute. La ligne de cavaliers ennemis s’était maintenant séparée en deux groupes orientés chacun vers un flanc, tandis qu’un groupe de fantassins émergeait au centre. L’un des groupes de cavaliers, qui se révélèrent être des Chevaliers Bretonniens, se tournait déjà vers l’arrière de la colonne naine. Les Guerriers Nains pivotèrent pour faire face aux chevaliers et formèrent les rangs. Avec un fracas qui résonna à travers la vallée, ils emboîtèrent leurs boucliers pour former un mur solide.

Pendant ce temps, l’unité d’Écuyers Montés se rapprochait rapidement de l’avant de la colonne naine. Tandis que les autres Nains se rapprochaient rapidement du tertre, Kazgar changea de direction et courut pour rejoindre Thord et l’unité de Tueurs de Trolls. « Faites confiance à Valaya et réduisez les en miettes, » cria Kazgar aux Marteliers tandis qu’ils formaient une ligne de bataille autour de la bannière runique de Garag. Les Tueurs de Trolls suivirent Kazgar vers l’entrée du tumulus, leur regard s’illuminant lorsqu’ils virent les runes naines érodées gravées dans la pierre. Ce lieu était bien la tombe de Grimdal.

Puis la sorcellerie se déchaîna. Une vague de lumière violette scintillante déferla à travers la plaine, frôlant les hautes herbes depuis un point situé sur le flanc des cavaliers en approche. Le raz de marée menaçait d’engloutir les Marteliers mais il disparut soudainement à quelques mètres d’eux, comme s’il avait été happé par le sol. Quelqu’un s’écria « La rune de Valaya ! La rune de Valaya nous a sauvés d’une mort certaine. » Une nouvelle vague de magie se déchaîna alors dans leur direction, rampant cette fois ci entre les hautes herbes comme un serpent de lumière violette. Les Nains situés sur son chemin sursautèrent. Résonnant des profondeurs de son heaume, derrière le masque sculpté de sa visière, la voix sévère de Garag le Dévot s’éleva : « Gardez la foi !» Le serpent lumineux se dressa soudainement au-dessus de l’herbe et prit la forme de la rune de Valaya. Il resta figé un instant avant de s’évanouir en fumée. Immédiatement, une grande clameur s’éleva de l’ensemble de la ligne naine, accompagnée du fracas du métal frappant le métal. « Va-la-ya, Va-la-ya, Va-la-ya, » s’écrièrent-ils.

Dans sa frustration, la sorcière Héléna se mordit les lèvres. Elle rejeta en arrière la fine robe violette qui couvrait son armure laquée de pourpre et talonna sa monture, poursuivant son chemin vers la pente ombragée du grand tertre. Elle découvrit son diadème d’améthyste et laissa le vent jouer dans les longs cheveux roux. En colère, elle secoua sa baguette d’argent sertie d’une large améthyste polie. « Je déteste les runes ! » cracha-t-elle.

Un fracas assourdissant retentit sur la plaine, un bruit semblable à celui de gigantesques clous de fer plantés dans du chêne massif par la force immense d’un marteau colossal. C’était le bruit de lances de cavalerie volant en éclats sur le mur de boucliers des Nains. Le Baron Bonsanté et ses chevaliers avaient chargé au cœur de la ligne de Guerriers Nains. De nombreuses lances s’étaient rompues sur le solide mur de boucliers, qui avait été repoussé par la force de l’impact des destriers de guerre, mais seul un Nain avait péri et le mur avait tenu. Le Nain qui avait péri était Le Hachoir. Le Baron avait porté toute son attention sur lui et, durant la charge, avait pointé sa lance de cavalerie en direction du heaume du Hachoir, à la manière Kislévite. Bien entendu, Le Hachoir avait vu cette technique utilisée sur les plaines de Kislev (ainsi que le Baron l’avait deviné), et avait levé son bouclier pour parer l’attaque. Au dernier moment, le Baron inclina sa lance et embrocha Le Hachoir à travers sa maille.

Carte 2. Les Marteliers et les Tueurs de Trolls se dirigent vers le Tumuls de Grimdal tandis que les Guerriers du clan Grimnir pivotent pour faire face aux chevaliers.
Carte 3. Tandis que les Tueurspénètrent dans le tumulus, les Chevaliers Bretonniens réussissent leur charge et Héléna libère son premier serpent de magie.

Pour leur part, les Nains n’abattirent qu’un seul chevalier, peinant à tenir leur position face aux sabots des destriers de guerres écumants. Les chevaliers dégainèrent leurs longues épées et firent pleuvoir les coups sur les boucliers des Nains. Plusieurs chevaliers et guerriers Nains périrent dans la mêlée indistincte. Tout à coup, le mur de boucliers céda sous les assauts répétés. Les chevaliers s’engouffrèrent dans la brèche et firent pleuvoir la mort sur les Nains de toutes parts. Ils ne se donnèrent que mollement la peine de poursuivre les deux survivants, qui disparurent sous le couvert des arbres. Le Baron se démena, frappant de-ci de-là du plat de sa lame, pour tenter de reprendre le contrôle de ses hommes.

Plus près du tumulus, les Sergents Montés avaient éperonné leur monture et chargé les Marteliers. Une fois encore, la ligne de bataille des Nains encaissa le choc. Deux roturiers périrent sous les coups de marteaux, maniés avec adresse et férocité par les vétérans Nains. Seul un Nain périt sous l’assaut mais c’était Garag le Dévot. La bannière runique fut piétinée sous les sabots des montures bretoniennes. Le combat se poursuivit et plusieurs autres Sergents tombèrent sous les marteaux des Nains. Petit à petit, les Nains gagnèrent du terrain tandis que les cavaliers étaient repoussés en arrière. Le porte-étendard des Marteliers ramassa la bannière runique tombée au sol et la dressa bien haut, aux côtés de l’étendard du régiment. Une vague de fureur s’empara des Nains lorsqu’ils virent à nouveau la bannière de Valaya, entachée de boue et de sang, dressée dans les airs. Une grande clameur s’éleva de leurs rangs tandis qu’ils abattaient les Bretonniens un par un. L’unique survivant éperonna sa monture, parvint à se désengager de la mêlée et partit au grand galop vers les collines.

La cacophonie des combats s’estompa tandis que Kazgar, Thord et les Tueurs de Trolls s’enfonçaient dans le tertre via un passage humide. Grâce à leurs yeux habitués à la pénombre, les Nains n’eurent aucune difficulté à déceler l’éclat rougeâtre émanant des orbites de plusieurs squelettes dans l’obscurité de l’antichambre. Les squelettes se jetèrent sans attendre sur les Nains, fendant l’air de leurs dagues et épées rouillées. Le Champion, engoncé dans une armure rouillée, se jeta sur Kazgar, qui le pulvérisa avec aise, aidé de son marteau runique. Les mort-vivants reculèrent sous l’assaut des Tueurs de Trolls, qui éparpillaient leurs os sans ralentir. Les squelettes tombèrent en poussière tandis que la magie qui les animait s’affaiblissait. Un Tueur de Trolls périt, percé par un coup de dague mortel porté par un squelette caché dans une alcôve, tandis que le reste de la troupe franchissait sans hésitation le seuil de la chambre funéraire.

Les Chevaliers Errants, menés par le Baron, chargent le mur de boucliers des Marteliers tandis que Kazgar et les Tueurs de Trolls pénètrent dans le tombeau.

Kazgar pénétra dans la chambre funéraire. Ses yeux se posèrent sur le faible éclat des dorures recouvrant le Grand Marteau de Fureur. La gueule béante d’un ignoble Troll des Cavernes remplit soudain l’intégralité de son champ de vision. Il frappa instinctivement avec son marteau runique. Le Troll fut terrassé sur le coup. Il n’avait pas la moindre chance face à la rune de Trygg, et aucun espoir de régénération non plus. Kazgar escalada avec peine le cadavre répugnant et empoigna le marteau. Il était lourd. Il laissa choir le marteau de Tryggs et mis son bâton runique de côté pour empoigner le marteau à deux mains.

Les Marteliers, haletants, se rassemblèrent autour des deux étendards. Hors de vue, Héléna pointa sa baguette et libéra un nouveau serpent frétillant et violacé en direction des Nains. Cette fois ci, ils ne virent pas l’enchantement se frayer un chemin entre les hautes herbes. Les runes recouvrant la bannière de Valaya, en lambeaux, étaient recouvertes de boue et leur pouvoir était affaibli. Le ver violacé enserra la hampe de la bannière et son porteur en un instant, étouffant le Nain terrifié. Il tomba à genoux et la bannière, à présent rongée par des flammes violettes, tomba en poussière.

Avant que les Marteliers ne puissent comprendre ce qui venait de se produire, les chevaliers à pied s’avancèrent dans leur direction, insensibles au sort funeste des sergents montés. Tandis que les chevaliers se rapprochaient, les Nains reformèrent hâtivement une ligne de bataille à l’endroit où ils se tenaient. Confrontés à un ennemi frais et supérieur en nombre, les Marteliers décidèrent de reprendre l’initiative et chargèrent, en vain. Le fracas des marteaux se heurtant aux épées et haches à deux mains se mêla aux cris des hommes et des Nains. Petit à petit, les Marteliers furent encerclés et submergés.

Carte 4. Au plus fort de la bataille, les Guerriers Nains sont mis en déroute et massacrés par les Chevaliers Errants du Baron, tandis que les Marteliers font fuir les Sergents Montés.
Carte 5. Les Marteliers chargent les Chevaliers à pied tandis que les sortilèges d’Héléna détruisent la bannière de Valaya.

 

Kazgar, Thord et les Tueurs de Trolls sortirent à tâtons du tertre funéraire. Leurs yeux mirent un temps à se réabituer au soleil et ils firent face à la ligne menaçante des chevaliers bretonniens déjà maculés de sang. Les chevaliers n’étaient maintenant plus qu’à une centaine de mètres. Kazgar pensa immédiatement à son sort de Tremble-Terre qui aurait arrêté leur charge sur place, mais il se rappela qu’il avait laissé son bâton runique à l’intérieur du tertre. Maintenant il était trop tard. Les chevaliers avançaient au petit galop en augmentant la cadence. Ses hommes prenaient position parmi les rochers autour de l’entrée de la tombe. Kazgar se tint sur la dalle de la grande entrée effondrée et agrippa le Marteau de Colère. Les chevaliers chargèrent.

Le Baron chargea directement Kazgar, qui évita habilement la pointe de lance bien ajustée et fit voler le Marteau de Colère autour de sa tête. Le marteau frappa le heaume du Baron dans un fracas assourdissant. Alors qu’il chancelait sur sa selle, un filet de sang apparut de sous sa coiffe. Parmi les rochers, les chevaliers embrochaient les Nains plus vite que ceux-ci ne les démontaient.

Helena avait chevauché à deux pas des combats en compagnie des chevaliers à pied qui se hâtaient d’aller aider leurs compagnons montés. Voyant son père engagé dans un combat mortel avec le Nain fou armé de son marteau, elle leva sa baguette magique et déchaîna un serpent de lumière pourpre sur Kazgar. Le serpent s’enroula autour de sa gorge pendant un instant puis disparût. Le talisman runique pendant au cou du Maître des Runes avait sauvé sa vie en absorbant le sort.

Alors que la bataille faisait rage, Les-deux-plumes, l’Elfe, avait fait son chemin dans les bois de l’autre côté du tertre, évitant soigneusement d’être impliqué dans le combat. Il avait maintenant un point de vue avantageux pour regarder le dernier carré des Nains parmi les rochers. Bien qu’il eût pu voir les Tueurs de Trolls sur les rochers, il ne trouva aucune opportunité de frapper avec ses flèches. Il ne donnait pas non plus cher de ses os s’il devait toucher un Bretonnien par erreur ! Non, il décida de laisser les chevaliers se débrouiller seuls, et conçut une certaine satisfaction à les regarder hacher menu ses ennemis ancestraux. Après tout, Grimdal était un envahisseur dans les anciennes terres elfiques, il en était de même pour cette bande de Nains et en tout état de fait des Bretonniens. Mais hélas, ces derniers étaient désormais les maîtres de ces terres et devaient être supportés. Donc si deux bandes d’insupportables envahisseurs devaient s’entretuer, Les-deux-plumes n’y voyait aucun problème !

Momentanément distrait par la brume violette se dissipant autour de sa tête, le coup suivant de Kazgar de son Marteau de Colère manqua le Baron. Le baron avait jeté sa lance, tiré son épée et moulinait dans toutes les directions, incapable de voir son ennemi clairement à cause de son casque de biais et sévèrement blessé par le dernier coup du marteau. Néanmoins son épée trouva Kazgar et cisaillant à travers la maille lui infligea deux sévères entailles.

Partout autour les Tueurs de Trolls étaient abattus par les chevaliers, alors que ces derniers semblaient échapper aux coups de haches. Les chevaux de guerre reniflant et piétinant repoussèrent les Nains contre les grands rochers où ils ne pouvaient plus manier leurs haches sans être génés par la roche. Les Bretonniens tiraient parti au mieux du combat maintenant et les Nains se replièrent à travers l’entrée de la tombe dans les ténèbres sûres de l’antichambre. Quand ils furent tous à l’intérieur, Kazgar se tint dans la fissure brandissant le Marteau de Fureur face aux chevaliers furieux frappant à travers le trou avec leurs lances.

Quand il apparût aux chevaliers qu’ils ne pourraient pas atteindre les Nains ils se retirèrent pour reprendre leur souffle. Les Nains se retirèrent également plus profondément dans l’antichambre, tombèrent au sol et cherchèrent leur respiration. Kazgar commença à chercher le bâton runique. Les deux camps étaient épuisés. A ce moment, Helena qui jusqu’ici regardait le combat de loin chevaucha vers les chevaliers et vers son père le Baron. Il était en train de retirer lentement le heaume cabossé de sa coiffe trempée de sang.

Sa tête n’était pas belle à voir. Le grand croc de dragon enfoncé dedans semblait avoir été poussé encore plus loin. En dépit de sa grave blessure, il était toujours formidable dans sa colère, haranguant les chevaliers et voulant savoir qui était assez brave pour aller dans le tertre et récupérer le Marteau. Il désigna sa fille et leur rappela que quiconque accomplirait ce fait pourrait réclamer sa main en mariage comme récompense. Helena jeta un œil sur cette cohue de chevaliers, parmi laquelle se trouvaient les moins riches, les moins attirants et les moins héroïques de toute la noblesse de Bretonnie, et décida que ce n’était pas ce qu’elle voulait !

Elle se tourna vers la grande entrée du tertre et brandit sa baguette magique, prononçant des mots de pouvoir arcaniques. Le sol gronda et trembla alors que la grande porte tombée se relevait pour boucher la fissure servant d’entrée à la tombe maintenant close. Les Nains étaient emmurés ! « C’est ici que le Marteau a été pendant cinq mille ans et c’est ici qu’il peut rester ! » dit-elle triomphante, ajoutant d’une manière cinglante : « Je hais les runes ! »

Le Baron savait depuis longtemps qu’il ne servait à rien de discuter avec elle quand elle était de cette humeur, et n’était pas vraiment en état de le faire de toute façon. Les chevaliers, dont beaucoup avaient retirés leurs heaumes pour mieux respirer (et donc probablement aidés Helena à se décider à n’avoir aucun d’entre eux !) semblèrent soulagés de se voir épargnés l’épreuve de rentrer dans le tertre pour affronter des Nains déchaînés dans le noir ! Et on ne savait trop quoi d’autre...

Le son étouffé des Nains frappant frénétiquement la roche put être entendu alors que le soleil se couchait et que les chevaliers quittaient le champ de bataille pour le confort austère du château du Baron. Le martèlement se poursuivit tard dans la nuit et s’acheva avec le lever du Soleil alors que l’air présent dans le tertre s’épuisait. Kazgar et Thord et une poignée de Tueurs de Trolls rejoignirent Grimdal dans sa dernière demeure. Le tertre était désormais le gardien d’une quantité de trésors runiques.

Les morts bretonniens comme ceux de Karak-a-Karaz furent laissés sur le champ de bataille pour les loups et les corbeaux. Seuls, deux Nains du clan de Grimnir qui s’étaient enfuis dans la forêt poursuivis par les chevaliers avait survécu.

Ils revinrent furtivement à la tombée de la nuit mais ne purent trouver trace de Kazgar parmi ceux tombés, ni du Marteau. Ils ne trouvèrent aucun survivant et furent rapidement gênés dans leurs recherches par les meutes de loups affamés parcourant le champ de bataille dévasté. Ils entendirent le martèlement venant de l’intérieur du tertre mais craignirent qu’il ne s’agisse de sorcellerie. Ils n’avaient pas d’autre option que de retourner à Karak-a-Karaz pour expliquer au roi ce qu’il était advenu de l’expédition.

Après quelques jours dans la nature, ils tombèrent d’accord sur le fait que le déshonneur serait trop dur à endurer. Ils retirèrent leurs armures, rasèrent leurs cheveux avec leurs épées et peignirent leurs corps avec leur propre sang. Á la lueur du feu ils prononcèrent les vœux des Tueurs de Trolls. Ils rencontrèrent leur destin dans les Montagnes Grises. Leurs os reposent dans les repaires des Trolls.

Un an plus tard, le roi de Karak-a-Karaz ordonna qu’il soit inscrit dans le Grand Livre des Rancunes du temple de Valaya, que le héros Kazgar et son expédition furent perdus dans les contrées sauvages de Bretonnie.

Dernier combat de Kazgar et des Tueurs de Trolls alors que les chevaliers bretonniens sonnent la charge.

CONCLUSIONS

La bataille de la Tombe de Grimdal soulève de nombreuses questions. En premier lieu, l’expédition naine était-elle adéquate au regard de leur mission ? Avaient-ils suffisamment de soldats ? Ils devaient combattre en même temps les Bretonniens et les habitants du tertre. Bien qu’ils ne se soient pas attendus à trouver les hommes du Baron – résultat d’une trahison, ils auraient pu s’attendre à rencontrer des bandes d’Orcs ou de Gobelins ou d’autres ennemis sur leur route et au retour. Cependant, ils s'attendaient à affronter des créatures dans la tombe, ils étaient préparés et ils ne déméritèrent pas.

Toutefois, alors qu’une partie des forces naines était occupée dans le tertre, les autres était surclassé en nombre dans la plaine.

Peut-être que les Nains auraient du avoir un peu plus de troupes ou quelques héros avec des armes runiques supplémentaire. D’un autre côté une force plus grande aurait seulement attirée plus d’attention et aurait pu ne pas pénétrer en Bretonnie sans se faire repérer. Ceci aurait pu être interprété par les Bretonniens comme un acte de guerre qui aurait appelé vengeance ! Il ne fait aucun doute que le roi n’avaiit pris cela en compte en constituant son expédition.

Le Baron a sans aucun doute voulu attendre que les Nains soient entrés dans les collines et ressortis avec le Marteau de Fureur. Il les aurait ensuite attaqués durant leur voyage de retour et pris le marteau. Les Nains auraient alors fait tout le travail en le trouvant et en le récupérant des mains des habitants du tertre. Il est plus que probable que ses propres troupes bretonniennes auraient été de loin trop superstitieuses pour entrer elles-mêmes dans les collines. Ce qu’il négligea fut le fait que la force naine deviendrait immédiatement beaucoup plus puissante avec le Marteau entrant en possession de Kazgar. En tant que Bretonnien, il était bien trop arrogant pour concevoir que les Nains puissent gagner ! Il vit leur destruction comme acquise.

Dans les événements, l’impétuosité des Bretonniens avait reglé le problème et, le temps que Kazgar ne sorte avec le marteau, il ne restait que peu de Nains pour le défendre. Les Bretonniens les avaient pris par surprise et exploité leur avantage au maximum, s’occupant des régiments nains alors qu’ils étaient séparés les uns des autres.

Les chevaliers montrèrent leur supériorité sur l’infanterie naine, mais de peu. Les chevaliers ne se sont pas très bien battus, alors que les Nains le firent férocement. Les serviteurs n’étaient pas du tout à la hauteur. Peut-être de façon surprenante, les chevaliers à pied se sont montrés dignes de leur solde en achevant les régiments Nains les plus dangereux.

La magie d’Helena s’est montrée aussi formidable que rusée, mais les runes prouvèrent leur valeur défensive, et plus de sorts furent annulés que l’inverse. Les armes runiques se sont montrées plus qu’efficaces au combat. Le Baron lui-même n'a échappé que de peu à la mort à cause de l'une d'elles. Le Troll et les squelettes n’ont eu aucune chance.