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Malgré ce dernier paragraphe, notons, pour les étourdis, que les Space Marines du Chaos ne dépendent pas du bon vouloir de Fabius Bile pour le remplacement de leurs pertes. En effet, toutes les légions renégates ont gardé une certaine infrastructure capable de créer de nouveaux marines à partir des progénoïdes et tout le bazar. C'est dit plein de fois partout. En plus, Bile semble s'intéresser beaucoup plus à la qualité qu'à la quantité (cf. ci-dessous).

En V2, ses guerriers améliorés bénéficient de +1 à leurs caractéristiques de Mouvement, Force, Endurance et Attaque. Les Space Marines du Chaos peuvent être traités ainsi mais pas ceux qui portent la marque de leur Puissance.

LES ÉCRITS INTERDITS DE FABIUS BILE [WDF 106 p.48]
Extraits retrouvés des pages du grimoire Mutatio Curatus

Des zygotes des néophytes et des rites de transmutation
Comme elles le faisaient autrefois, chacune des légions passe en revue un flot d’aspirant désireux de rejoindre ses rangs. Celles qui sont restées loyales au cadavre de Terra demeurent empêtrées dans leur procédé ancestral qui veut que seul un néophyte sur cent soit jugé digne de devenir un Space Marine. Les méthodes que j’ai développées au cours du dernier millénaire sont bien plus rigoureuses, car notre haine doit demeurer pure et nos coeurs, nos corps et nos âmes doivent être de marbres. Moins d’un sur mille survivent, et je m’efforce chaque jour de réduire ce nombre.
Là où les valets de l’Empereur ne mettre que quelques années à compléter le processus d’implantation des zygotes, je le fais durer aussi longtemps que la recrue le supporte. Les meilleurs sujets appliquent la force de leur volonté au procédé lui-même, accélérant la transformation : ceux-là sont parmi les initiés les plus prometteurs.
Le modus operandi dépend de mon employeur, et je me suis efforcé au fil des siècles de conserver la pureté individuelle de chaque légion. Même si certaines ne disposent pas de tous les zygotes ou que d’autres sont à proie à divers degrés de mutation, chacune s’acharne avec la même ferveur à préserver le lien génétique qui l’unité à son Primarque.
Les Night Lords disposent des gènes les plus purs pour ce qui est de la résistance aux mutations, bien que ceux-ci, transmis par Konrad Kurze, donnent lieu à une peau très pâle et à des cheveux d’un noir de jais. Cette particularité des Glandes Mucranoïdes et du Mélanochrome des Night Lords fait autant partie d’eux que leur précieuse capacité à infliger la souffrance.
En revanche, les membres de la puissante Black Legion sont susceptibles de subit de hauts niveaux de mutation en raison de leur accueil volontaire d’entités démoniaques. Sous les ordres d’Abbadon, je me suis mis en devoir d’assurer la survie de sa légion face aux effets potentiellement désastreux de cette relation symbiotique. Bénéficiant désormais de ce que les Iron Warriors ont trouvé sur Hydra Cordatus, le Fléau et ses hommes dépasseront bientôt en puissance l’Adeptus Astartes des temps jadis.
Les autres légions sont affectées par les mutations à des degrés différents. Les Iron Warriors, les fils amers de Perturbato, souffrent d’asynchronisme biscopeal et sont sujets à des difformités mineures de leurs membres. Ils ont néanmoins pour habitude de remplacer ces derniers par des implants cybernétiques. Les Thousand Sons ont quant à eux tant subit de mutations qu’Ahriman a été forcé de recourir à son tristement célèbre Effacement.
Chacune des légions vénère les gènes qui lui ont été transmis par son Primarque, et d’une certaine façon, le plus léger défaut de son patrimoine définit ses forces.

Du vol des gènes
Les secrets du vol de gènes sont désormais à ma portée. Depuis déjà sept siècles, les Emperor’s Children souffrent d’une dégénérescence de leur Nodule Cataleptique, l’organe qui leur permet de demeurer actifs pendant de longues périodes sans avoir à dormir ou même à se reposer. Cette affliction est due aux énormes quantité de stimulants toxiques qu’ils ont absorbées au fils des millénaires et prend la forme d’hallucinations occasionnelles ou de périodes de paranoïa extrêmes déclenchées par toute tentative d’assoupissement du sujet. Au début, les Emperor’s Children accueillaient volontiers ces nouvelles sensations, car il existe dans leur rang un culte qui encourage ce genre de chose. Néanmoins, de tels effets sont indésirables pour le reste de la légion comme pour ses nouvelles recrues. Suite à la capture d’un Scout Space Wolf et à l’extraction de son Nodule Cataleptique et de ses Glandes Progénoïdes, j’ai été en mesue de synthétiser une thérapie corrective pouvant être appliquées à tout marine porteur du patrimoine génétique de Fulgrim. Il semble en effet que le Canis Helix des Space Wolves est capable de contrer les défaillances connues par les Emperor’s Children, peut-être en raison du métabolisme en partie nocturne des pathétiques fils de Russ. A ce jour, peu de membres des Emperor’s Children se sont portés volontaires pour suivre le traitement, préférant comme à leur habitude explorer ces nouvelles expériences jusqu’à leurs limites les plus reculées.

De la génomancie
Au cœur de mon Reclusium, protégé par des sceaux de pouvoir et par mes meilleurs Prétoriens, repose le secret qui permettra au Chaos de triompher dans sa guerre contre le Faux Empereur. Grâce à des rites inusités depuis des millénaires, j’ai invoqué et lié une puissance du Warp, un être composite de chair mutée et d’esprit. Cette chose n’a qu’une fonction : elle n’est rien de plus qu’une matrice infernale, énorme et bouffie, à l’intérieur de laquelle je suis parvenu à faire croître la prochaine génération de nos guerriers. Ce procédé est nourri par la distillation des Glandes Progénoïdes de nos anciens frères issus des faibles chapitres loyalistes. Au moment même où je crée les soldats qui viendront les renforcer, les légions renégates sont déjà l’œuvre dans la galaxie et exterminent les laquais de cet Empereur. Quelle délicieuse ironie : leurs morts nourrissent notre renaissance.